Cahiers d'un retour au Maghreb natal
Leïla Sebbar et Tahar Ben Jelloun évoquent chacun dans leur dernier roman la question de la retraite des travailleurs maghrébins émigrés. Et leurs difficultés à vivre de nouveau dans leur pays d’origine.
Dans leurs derniers romans, Mon cher fils et Au pays, Leïla Sebbar et Tahar Ben Jelloun rendent tous deux hommage aux chibanis (« les cheveux blancs », en arabe), ces migrants maghrébins qui ont quitté leur terre natale à l’époque des Trente Glorieuses et découvrent aujourd’hui la retraite.
Pour sa thèse de doctorat en psychiatrie sociale, publiée en 1977 sous le titre La Plus Haute des Solitudes, Tahar Ben Jelloun avait recueilli des témoignages de travailleurs maghrébins immigrés en France. Plus de trente ans après, c’est par un récit de fiction poignant que le Prix Goncourt 1987 renoue avec ce sujet.